Encore une corne d'amorçage réalisée à la demande d'un tireur aux armes anciennes. Plus grande que les précédentes, son bec doseur dispense une plus grande charge de pulvérin. A réserver pour les armes réglementaires, genre fusil des guerres napoléoniennes, qui ont un plus grand bassinet que les armes des trappeurs américains.
Comme le bouchon doseur se dévisse en présentant une large ouverture, pas la peine de placer un bouchon de remplissage à la base.
La couleur marbrée de la corne se suffisait à elle-même donc pas besoin de teinture ni de gravure.

Georges MASON, homme politique américain du XVIIIème siècle, appelé le père de la déclaration des droits ( les dix premiers amendements de la constitution américaine ), disait : "Désarmer le peuple est le meilleur et le plus efficace moyen de l’asservir".
Par la suite, la citation a souvent été reprise et traduite plus simplement en : "Un homme désarmé est un homme asservi".

Nous ne relancerons pas ici le débat sur les armes mais cette citation me semblait parfaite pour accompagner une corne à poudre destinée à charger une arme à feu et un dessin trouvé sur internet, gravure d'époque, où l'on voit des guerriers indiens, iroquois, mohawks ou mohicans, revenir d'un raid avec un prisonnier, peut être huron.
https://www.heinzhistorycenter.org/wp-content/uploads/2016/09/French-Report.png

En ces temps terribles des guerres indiennes, les captifs étaient soit adoptés par la tribu des vainqueurs, s'ils montraient un certain courage lors d'une bastonnade administrée par toute la tribu, avec la possibilité d'être rachetés plus tard s'ils avaient la chance d'être européens, soit mis à mort dans d'horribles tortures comme se faire gratter la chair sur les os au moyen de coquilles de coquillages, alors qu'ils étaient encore vivants.

Le prochain qui me parle du bon sauvage à la Jean Jacques Rousseau  subira le même traitement.

Je ne reviendrai pas sur la conception de la corne dont vous commencez à connaître lke processus maintenant. Malheureusement je ne dispose que d'images avant la finalisation complète de l'objet. Il restait encore à teinter le bouchon de la base et son bouton.

Vous aurez remarqué une faute d'orthographe dans le mot "homme" que j'ai écrit "home". Cela est volontaire, pour coller à l'époque des XVI et XVIIème siècles, où la langue française n'était pas encore définitivement fixée et correctement écrite par tout un chacun.

Cette corne a aussi été achetée par un tireur aux armes anciennes.

Voici une corne à poudre qui a été expréssement réalisée sur commande. Le commanditaire voulait une corne à poudre pour accompagner un révolver d'époque, utilisé lors de la guerre franco-allemande de 1870. Les gravures devaient être en rapport avec le 4ème régiment de Zouaves.

Une corne aplatie s'imposait. Ce qui n'a pas été réalisé sans mal car la base d'une corne ne présente pas une circonférence parfaitement ronde, loin de là, et lors de l'aplatissement, dans un étau, la base ne présente pas un ovale parfait. Après plusieurs essais, je suis arrivé malgré tout à un résultat satisfaisant.
Les bouchons en bois sont en deux parties reliées par des vis, d'où la présence de deux chevilles qui masquent les trous de ces vis. L'une des parties est au diamètre intérieur de la corne, l'autre au diamètre extérieur.

Le remplissage se fait en dévissant l'embout laiton.

Les dessins, inspirés d'une gravure d'époque, montrent un zouave chargeant à la baïonnette un soldat.
Les inscriptions font référence au 4ème Zouaves bien sûr et au gouvernement de la Défense Nationale qui succéda à l'empire après la reddition de Napoléon III.
La gravure a été creusée assez large et remplie de peinture pour maquette de couleur cuivre.

 

Corne réalisée à la demande d'un grand-père, tireur aux armes anciennes, pour commémorer la naissance d'un petit-fils prénommé Lucas.
Selon certaines sources, le nom "lucas" dériverait du mot grec "lukos" qui signifie loup. Comme les parents de l'enfant ont un chien genre berger des Carpates qui tient un peu du loup, quoi de plus normal que d'associer une tête d'enfant, une tête de loup et la citation biblique que vous connaissez maintenant " Ne crains rien car je suis avec toi".

Vous aurez reconnu l'enfant et le loup, Mowgli et son père loup adoptif tirés du dessin animé de Disney.
Le loup est volontairement placé au-dessus de l'enfant pour donner l'image d'un personnage tutélaire et renforcer le sens de la citation.
La carte représente l'Alsace, région de naissance de l'enfant, des parents et d'une partie des grands-parents. Certains noms de lieux sont stylisés ou simplifiés, entre autres pour les raccourcir.
Par pur chauvisme, cette région est nommée "Le Beau Pays".
Les Vosges sont renommées "Monts de la Ligne Bleue" par allusion à la ligne bleue des Vosges chère à Jules Ferry.
Les "Terres Intérieures" font référence à la "France ou les français de l'intérieur" comme disent couramment les alsaciens.
Quant à Papyland, tout le monde comprendra.
L'Allemagne est figurée par l'inscription "La Noire Forêt", logique puisque les montagnes au-delà du Rhin s'appellent la Forêt Noire. Avec un tel nom, ce lieu ne peut être peuplé que de dragons et de loups-garous.
La Suisse au sud est représentée par l'ours bernois.
L'enfant étant né lors de la période du covid, ce sinistre fléau n'a pas été oublié. C'est par pur hasard s'il est placé en Allemagne, la seule place qui me restait.

La base en bois est traitée à l'huile de lin qui lui donne une couleur miel. Elle reçoit un vieux clou de charpentier.
La bandoulière est une sangle de jute trouvée dans un rayon d'arts décoratifs. Les extrémités sont detressées, bloquées par des perles en autour du bec et du clou puis retressées en partie.